(Agence Ecofin) - En Afrique du Sud, le parti des combattants pour la liberté économique (EFF) de Julius Malema (photo), a introduit une proposition de loi au Parlement pour nationaliser la Banque centrale.
Alors que le pays est dans une situation économique fragile marquée par une instabilité monétaire, cette proposition du parti d’extrême gauche vise à permettre à l’Afrique du sud de se mettre au pas par rapport aux autres pays concernant l’administration de sa banque centrale. En effet, le pays reste l’un des rares où la banque centrale, censée conduire la politique monétaire nationale, reste privatisée.
Ainsi la nouvelle proposition de loi suggère que le Conseil d’administration de l’institution soit désormais nommé par le ministre des Finances afin d’abolir l’usage selon lequel, les actionnaires (privés pour la plupart) votent pour nommer sept des dix administrateurs de la banque.
Si les responsables de l’institution ont indiqué que cette loi « ne modifie en rien son mandat principal de stabilité des prix, ni son indépendance », le processus de nationalisation devrait être « long et coûteux », selon les propos du gouverneur de la banque, Lesetja Kganyago, relayés par Bloomberg.
Cette nouvelle initiative de l’EFF s’inscrit dans une logique de nationalisation des ressources du pays et de réduction des disparités raciales sur le plan économique notamment, prônée par le parti qui ne dispose que de 6% des sièges au Parlement.
En février dernier, le parti avait déjà défendu une motion au Parlement afin de permettre l’expropriation des terres détenues par les fermiers blancs dans le pays.
Moutiou Adjibi Nourou
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