(Agence Ecofin) - Durcir les contrôles sur les mouvements de devises fortes et prendre rapidement des mesures contre les banques défaillantes. Voilà la substance de la série de réformes que la Banque centrale de Tanzanie devra désormais mettre en œuvre, conformément à l’ordre donné mercredi par le président John Magufuli (photo).
L’objectif d’une telle orientation ? Lutter contre les délits financiers et protéger le shilling tanzanien. « Nous avons maintenant 58 banques en Tanzanie, la Banque de Tanzanie doit surveiller de près ces banques et prendre des mesures rapides contre les établissements défaillants. Il vaut mieux avoir quelques banques viables que de nombreuses banques défaillantes.», a-t-il déclaré dans un communiqué publié par son cabinet et relayé par l’agence Reuters.
« Je veux aussi des restrictions sur l'utilisation des dollars américains. Au moment où je vous parle, 1 million de dollars ont été confisqués à l'aéroport principal de Dar es Salaam et il n'y a aucune explication sur le transfert de cet argent. Nous devons être prudents.», souligne l’ancien professeur de chimie.
Le communiqué intervient alors que le Fonds monétaire international (FMI) appelle le pays à accélérer ses réformes et à multiplier les investissements pour booster davantage l’économie, l'une des plus dynamiques du monde (plus de 6% de croissance depuis quelques années).
Magufuli qui s’est engagé à redresser l’économie tanzanienne entravée par la lourdeur administrative et la corruption à son arrivée au pouvoir, a indiqué que son gouvernement est en train d’œuvrer pour améliorer l’accès au crédit pour le secteur privé.
Cette année, selon les prévisions de la Banque africaine de développement, le PIB devrait franchir la barre des 52 milliards $ contre 50 milliards l’an dernier.
Fiacre E. Kakpo
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