(Agence Ecofin) - Le financement octroyé par les six premières banques de développement du monde à la finance climatique a atteint un chiffre record en 2018. En effet, 43,1 milliards $ ont été alloués par ces institutions pour faire face au changement climatique, l’année écoulée.
Ce chiffre représente une hausse de 22% par rapport au financement du climat par ces banques en 2017, et une croissance de 60% par rapport aux niveaux de financement avant la conclusion de l’Accord de Paris sur le climat en 2015.
Sur les 43,1 milliards $, 30,2 milliards $, soit 70% des financements, sont allés aux actions de lutte contre le changement climatique, à travers la réduction des émissions principalement. Les 30% restants, soit 12,9 milliards $ sont allés au profit des actions d’adaptation afin de réduire les conséquences du réchauffement climatique, principalement des événements climatiques extrêmes.
L’Afrique subsaharienne, l’Amérique latine et les Caraïbes et l’Asie du Sud et de l’Est sont les trois régions du monde qui ont le plus bénéficié de cette manne en 2018.
« Les banques de développement sont des acteurs clés dans la mobilisation des investisseurs privés et des grands investisseurs autour de la finance verte. A la Banque européenne pour la reconstruction et le développement, nous ambitionnons de consacrer 40% de nos investissements à la finance verte, d’ici à 2020. Nous sommes également décidés à mobiliser une partie significative des investissements privés pour cette cause afin de compléter notre propre apport », a affirmé Josué Tanaka, le directeur de l’efficacité énergétique et de la gestion du climat à la BERD.
En plus de cette allocation, les banques ont également reporté 68,1 milliards de co-investissements nets provenant des secteurs privé et public, ce qui porte le total de la finance climatique à 111,2 milliards $.
Gwladys Johnson Akinocho
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