(Agence Ecofin) - Le Ghana a signé avec la Banque mondiale un accord rétribuant les efforts nationaux dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre issu de la déforestation et de la dégradation des forêts. Le pays vient de signer un contrat d’achat de réductions d’émissions (ERPA) avec le Fonds de partenariat sur le carbone forestier (FCPF) administré par la Banque mondiale.
En vigueur pour cinq ans, cet accord permettra au pays d’avoir accès, sur la base de ses performances en matière de réduction de ces émissions, à un financement pouvant atteindre 50 millions $.
Il s’agit du troisième pays africain, après le Mozambique et la République démocratique du Congo, à signer cet accord au cours des 10 derniers mois.
Au Ghana, qui est l’un des pays les plus touchés en Afrique, la dégradation des forêts est principalement due à la culture du cacao à laquelle s’est ajoutée, ces dernières années, l’exploitation minière illégale. Le programme ghanéen de réduction des émissions dues à la déforestation sera mis en œuvre en étroite collaboration avec la Forestry Commission, le Cocoa Board et le secteur privé afin d’évaluer les moyens de réduction de ces émissions à travers une production cacaoyère écologique.
« Ce programme a deux principaux objectifs. La réduction des émissions du secteur forestier et la production durable de fèves de cacao résilientes au climat. Ce sera une première en Afrique, mais également au monde. Ce programme nous permettra de sécuriser le futur des forêts ghanéennes, tout en améliorant les revenus et les opportunités des fermiers et des communautés tirant leurs ressources des forêts », a affirmé Kwadwo Owusu Afriyie, le directeur exécutif de la Commission ghanéenne des forêts.
Dans le cadre de ce programme, le pays s’est engagé à réduire ses émissions forestières de 10 millions de tonnes de CO2.
Gwladys Johnson Akinocho
Lomé, Togo - Organisé par la BIDC.