(Agence Ecofin) - La Tanzanie a réalisé, en partenariat avec la Banque mondiale, une analyse environnementale permettant une gestion plus judicieuse des ressources pour un développement plus écologique et plus respectueux de l’environnement.
La Tanzanie fait partie des 10 pays africains où la richesse par habitant a décliné au cours des dernières années. Cette mesure qui prend en compte la combinaison des richesses physiques, humaines, et naturelles, a baissé entre 1995 et 2014 et, ce, en dépit d’une croissance économique en hausse.
La demande croissante et le libre accès à la majorité des ressources naturelles du pays ont en effet causé une dégradation de ces ressources ainsi que leur capacité à continuer à fournir des biens et services.
« Notre économie dépend grandement des ressources naturelles et plus de la moitié de la population tanzanienne vit dans les zones rurales et dépend de ces ressources pour leur alimentation, leur énergie et leur subsistance. Nous avons donc besoin de gérer ces ressources de manière avisée », a affirmé Samia Suluhu Hassan (photo), la vice-présidente de la Tanzanie, lors de la publication de l’analyse.
Cette dernière met en garde contre la croissance démographique rapide, la croissance économique, l’avancement de l’urbanisation et le changement climatique qui pourraient être des facteurs menaçant la pérennité des ressources naturelles. Elle préconise également la conservation de la biodiversité terrestre et marine, des ressources d’eau douce, la promotion de paysages résilients aux changements, l’accès à des carburants modernes, la minimisation de l’impact de l’urbanisation sur l’environnement et le renforcement des institutions de gestion de la pollution.
Rappelons que, dans le même temps, le gouvernement construit un barrage hydroélectrique à 3,6 milliards $ et 2 115 MW de capacité dans la réserve naturelle de Selous Game.
Gwladys Johnson Akinocho
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