(Agence Ecofin) - L’Afrique, bien qu’étant très vulnérable au changement climatique, mobilise moins de 10 % du financement climatique global. Une situation qui pourrait s’améliorer grâce à la nouvelle politique de financement extérieur du Royaume-Uni pour les 5 prochaines années.
Le Royaume-Uni prévoit de consacrer 30 % de ses investissements au financement du climat, au cours des cinq prochaines années. Le Premier ministre britannique Boris Johnson en a fait l'annonce, la semaine dernière, lors de l'Assemblée générale de l'ONU. Selon lui, l'objectif est d'aligner les investissements du pays sur l'accord de Paris sur le climat.
Le continent africain fait partie des régions du monde les plus touchées par le changement climatique qui se manifeste par des sécheresses et des inondations. Le rapport Groundswell de la Banque mondiale révèle que ces phénomènes provoqueront le déplacement de 105 millions d'Africains, d'ici 2050. Les fonds britanniques devraient être utilisés pour financer la transition vers une économie neutre en carbone.
Les investissements du pays seront également consacrés au financement de l'adaptation et de la résilience au changement climatique. Afin de réduire les effets du réchauffement climatique en Afrique, le Royaume-Uni a récemment accordé des financements pour la production d'énergie renouvelable, le logement durable et la mobilité électrique au Kenya et en Afrique du Sud.
Selon le CDC Group, l'institution britannique de financement du développement, ce nouvel engagement fait partie de la contribution du pays à l'objectif mondial de financement du climat de 100 milliards $. Cet engagement qui intervient avant la COP 26, qui se tiendra en novembre à Glasgow, va également au-delà de l'engagement existant de 15,7 milliards $.
Gwladys Johnson Akinocho
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