(Agence Ecofin) - La Côte d’Ivoire va bénéficier de l’assistance technique de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) pour l’élaboration de sa politique nationale de l’investissement.
A cet effet, une mission de cette institution spécialisée du système des Nations Unies a séjourné cette semaine à Abidjan. Ceci, en vue de procéder à des rencontres bilatérales avec plusieurs institutions publiques et privées, ainsi qu’avec des acteurs de l’économie ivoirienne, sur certaines problématiques spécifiques liées à l’investissement.
L’objectif principal étant, selon Chantal Dupasquier, cheffe de section examen des politiques d’investissement à la CNUCED, « d’élaborer un rapport qui sera restitué aux autorités dans quelques mois », et qui proposera « les meilleures politiques à envisager en matière de promotion de l’investissement ». De sorte « à renforcer l’impact que peut avoir l’investissement dans le développement ».
Initié par le Secrétariat d’Etat en charge de la promotion de l’investissement privé de Côte d’Ivoire, ce document cadre en cours d’élaboration se veut global, cohérent, inclusif, mettant en exergue les potentialités d’investissements du pays et qui favorise la croissance durable, l’emploi, l'intégration de l'innovation technologique ainsi que l’amélioration du bien-être des populations.
Selon Essis Esmel Emmanuel, Secrétaire d’Etat ivoirien chargé de la promotion de l’investissement privé, « la politique d’investissement que la Côte d’Ivoire envisage d’élaborer est d’une importance fondamentale ». Précisant qu’elle devra « s’articuler autour des principes essentiels que sont : la promotion d’un climat des affaires propice et transparent pour attirer les investissements, la modernisation du cadre juridique de l'investissement, l’adoption de meilleures pratiques et normes internationales en matière d'investissement, le respect de l'environnement et la cohésion socioculturelle du pays par les investisseurs ».
Notons que selon le dernier rapport de la CNUCED, les flux d’IDE entrants en Côte d’Ivoire ont connu une croissance de 17% sur la période 2016-2017, passant de 577 millions $ à 675 millions $. Toutefois, soutient Essis Esmel Emmanuel, cette hausse des IDE à destination de la Côte d’Ivoire, « masque une faible attractivité du pays ».
Pour preuve, sur les 11 milliards $ de flux d’IDE entrants dans l’espace économique de la CEDEAO, la Côte d’Ivoire n’en a capté que 5,4%, derrière le Ghana (30%) et le Nigéria (32%).
« Cette situation met en évidence le manque de politique cohérente en matière d’investissement privé dans notre pays. Car la Côte d’Ivoire, en tant que 1ère puissance économique de l’UEMOA et 3ème de la CEDEAO regorge de potentialités et de ressources certaines pour accroître sa capacité d’attractivité des flux d’IDE entrants au niveau de l’Afrique de l’Ouest.», insiste Essis Esmel Emmanuel.
Johannesburg, Afrique du Sud : « Faire place au changement : façonner la prochaine ère de prospérité de l’Afrique »