(Agence Ecofin) - En 2016, le secteur extractif a rapporté au Sénégal des revenus de 116,8 milliards de francs Cfa, en baisse par rapport aux 118,1 milliards FCfa de l’année fiscale 2015. C’est ce qu’indique l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE) dans son nouveau rapport sur le pays.
Selon le rapport, 90,7% (105,9 milliards FCfa) desdites recettes, ont été affectés au Trésor Public et le reste réparti entre des institutions comme l’UEMOA, la CEDEAO, ou encore Petrosen.
Mines 92%, Hydrocarbures 8%
Comme en 2015, le secteur minier demeure le plus grand contributeur aux recettes budgétaires générées par le secteur des industries extractives avec 92%, soit 107,4 milliards FCfa. Ce pourcentage est le même que celui rapporté pour l’année 2015, où les Mines avaient contribué de 108,2 milliards.
Dans le même temps, la contribution des hydrocarbures est passée de 9,9 milliards de FCfa en 2015 à 9,4 milliards de FCfa en 2016. Le pourcentage dans les recettes totales reste inchangé avec 8%.
PIB, exportations
Selon les données collectées par ITIE, la contribution du secteur des industries extractives dans le produit intérieur brut (PIB) du Sénégal était de 2,85% en 2016, soit 247,9 milliards FCfa. Le PIB nominal a été évalué à 8 707,6 milliards FCfa en 2016, les industries en général comptant pour 20,3%.
De plus, le secteur extractif a compté pour 36,14% des exportations totales du Sénégal en 2016 évaluées à 1 373,70 milliards de FCfa. Les exportations des industries extractives étaient de 496,49 milliards de FCfa (la totalité venant des Mines), dont 9% provenant du sous-secteur du ciment, 12% de l’or, 12% des phosphates et 4% du zircon.
Le sous-sol sénégalais recèle d’importantes ressources naturelles encore sous-exploitées. Le pays a adhéré à l’ITIE en 2013 et le présent rapport est le quatrième du genre publié après ceux des années fiscales 2013, 2014, 2015.
Louis-Nino Kansoun & Olivier de Souza
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Accra, Ghana