(Agence Ecofin) - L’exécutif sénégalais a annoncé la semaine dernière, qu’il lancerait en partenariat avec la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED), un Projet d’Examen National de l’Export Vert (ENEV).
Cette feuille de route a pour objectif d’améliorer la performance des filières d’exportation compétitives permettant de créer des retombées sociales et environnementales, et de contribuer à la création de valeur ajoutée agricole.
Parmi les principales filières ciblées, figurent la noix de cajou et la mangue qui comptent actuellement pour 2% du total des exportations globales, et fournissent des revenus à plus de 100 000 ménages dans la région de la Casamance au Sud du pays.
Elle devrait être présentée, la mi-2018, aux parties prenantes dans les sous-secteurs concernés, et sera financée entre autres par la Banque islamique de développement (BID).
« En se focalisant sur les noix de cajou et les mangues, le projet répondra aux orientations stratégiques du gouvernement sénégalais en terme d’objectif d’exportation et de protection environnementale. », indique Cheikh Fofana, directeur adjoint au Ministère de l'Environnement et du Développement Durable.
Pour rappel, le Sénégal n’exporte qu’entre 12 et 15% de sa production de mangue estimée à environ 100 000 tonnes par an. En outre, il ne transforme qu’une part marginale (1-2%) de sa récolte, se privant ainsi de la valeur ajoutée liée à l'emballage, au marketing, et à l'identité du produit (labellisation/certification).
Par ailleurs, le pays occupe une place mineure dans l’approvisionnement mondial de la noix de cajou avec une production comprise entre 13 000 et 15 000 tonnes principalement exportés vers les unités de transformation industrielle en Inde.
Espoir Olodo
Lomé, Togo - Organisé par la BIDC.