(Agence Ecofin) - L’atteinte de l’objectif « Faim Zéro » en 2030, ne pourra se réaliser sans un engagement important des gouvernements. C’est ce qu’a indiqué à Reuters, Kostas Stamoulis (photo), directeur général adjoint de la FAO, en marge de la conférence « Accélérer la lutte contre la faim et la malnutrition », qui se tient en Thaïlande du 28 au 30 novembre.
Pour illustrer l’ampleur de la tâche, le responsable indique que les décideurs mondiaux auront besoin de faire sortir quotidiennement 185 000 personnes de la faim sur les 12 prochaines années afin de réaliser ladite ambition fixée en 2015.
« Nous devons non seulement réduire la faim, mais nous devons aussi le faire plus rapidement que par le passé. Nous sommes retournés au niveau d’il y a une décennie [821 millions de personnes souffrant de faim en 2017, ndlr]. Cela ne peut pas continuer.», a déclaré M. Stamoulis.
Pour sa part, Shenggen Fan, directeur général de l’Institut international de recherche sur les politiques alimentaires (IFPRI) considère que les pays paieront un lourd tribut, si la mauvaise situation alimentaire mondiale n’est pas résolue d’une manière urgente.
« Les enfants continueront à souffrir d’un retard de croissance. Leur capacité physique et mentale sera affectée. Cela affectera la croissance économique.», argumente M. Fan.
Pour donner un coup de fouet aux efforts actuels, les deux experts appellent les gouvernements à mettre en œuvre des politiques publiques appuyées par des investissements et les nouvelles technologies.
« Par exemple, les politiques du Bangladesh soutenant la croissance agricole, le planning familial et l’accès à l’eau potable lui ont permis de réaliser l’une des plus fortes réductions du nombre d’enfants souffrant d’un retard de croissance et d’émaciation.», fait remarquer le duo.
D’après les derniers chiffres de la FAO datant d’octobre, 827 millions de personnes ont souffert de malnutrition en 2017.
Espoir Olodo
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