(Agence Ecofin) - Au Kenya, un comité du Sénat a mis en lumière des cas d’abus de la part de certains responsables gouvernementaux et privés dans l’exécution du programme de subvention de maïs par l’exécutif en 2017, rapporte Reuters.
La mesure initiée afin de limiter la flambée des prix de la farine sur le marché, consécutive à la sécheresse, avait nécessité un investissement de 6 milliards de shillings (58,6 millions $).
Alors qu’elle visait à l’origine à acheter 6 millions de sacs de maïs en franchise de droits de douane, ledit comité souligne que 10,5 millions de sacs ont été finalement importés.
« La crise du maïs qui a conduit à une arrivée massive du produit sans droit de douane dans le pays a été l’occasion pour les acteurs aussi bien publics que privés pour profiter d’une distorsion de la chaîne de valeur du maïs. Une partie du stock a été vendue avec profit à l’organisme étatique des produits céréaliers.», indique le comité sénatorial.
Le rapport pousse l’analyse plus loin et accuse le gouvernement kenyan de mener « des politiques incohérentes et contradictoires ».
S’il ne cite pas explicitement le nom des auteurs de la fraude, le comité appelle néanmoins le ministre des Finances Henry Rotich et l’ancien ministre de l’Agriculture, Willy Belt, à assumer les responsabilités des annonces officielles qui ont conduit à inonder le marché local de maïs importé à bas prix.
Le rapport recommande aussi que les agences d’investigation du gouvernement engagent des poursuites comme les acteurs mis en cause, et confisquent les biens acquis illégalement.
Espoir Olodo
Lomé, Togo - Organisé par la BIDC.