(Agence Ecofin) - Sale temps pour les magistrats au Burkina Faso. Après la vague des sanctions disciplinaires ayant entraîné la fin de la carrière d’une vingtaine d’entre eux, le Réseau national de lutte anti-corruption (RENLAC) souhaite une enquête de moralité qui remonte avant 2010 pour, comme le rapporte Burkina 24, « élucider le rôle trouble joué par certains acteurs de l’histoire sociopolitique récente » du pays.
Partant du postulat qu’ « à l’épreuve des dossiers impliquant des ‘puissants’, la justice burkinabè devient subitement impuissante, tant les obstacles procéduraux sont insurmontables », le secrétaire exécutif de cette organisation de la société civile, Claude Wetta (photo), estime en effet cette mesure d’autant plus opportune qu’elle permettra d’établir les responsabilités et d’engager des poursuites pénales.
M. Wetta a toutefois tenu à souligner qu’il ne s’agit nullement d’une chasse aux sorcières, la commission d’enquête mise en place en 2016 travaillant en toute indépendance.