(Agence Ecofin) - Au Bénin, l’absentéisme et les retards font des ravages dans l’administration et coûtent à l’Etat, selon une étude commanditée par le PNUD (Programme des nations unies pour le développement), quelque 70 milliards de francs CFA par an. C’était suffisant pour que le gouvernement décide, à travers le ministère de la Réforme administrative et institutionnelle, de trouver une solution au problème. Elle sera biométrique.
Le Ministère est en train de conduire une expérience par laquelle il est maintenant possible de connaître l’heure à laquelle chacun de ses agents arrive au bureau et en ressort. Le système permet une collecte immédiate des pointages (entrée et sortie) et conserve un historique des cinq mille dernières transactions. Le résultat, c’est, entre autres, une « surveillance » en temps réel de chaque employé, une gestion optimale des tranches horaires et une meilleure traçabilité des événements.
Les autorités béninoises espèrent avoir trouvé, avec cette méthode biométrique de gestion du temps de travail des fonctionnaires, une solution moderne pour lutter contre les retards et l’absentéisme au travail, en vérifiant la présence effective des travailleurs à leurs postes.
Pour l’heure, cette solution est en phase expérimentale. Si, au bout de six mois, les résultats sont jugés définitivement satisfaisants, ils seront étendus à l’ensemble des services administratifs, avec pour objectif de réduire de façon drastique, sinon d’éradiquer, les retards et les absences. L’atteinte d’un tel objectif pourrait faire économiser à l’Etat béninois les 70 milliards que lui coûte actuellement ce fléau.
Lomé, Togo - Organisé par la BIDC.