(Agence Ecofin) - L’Afrique du Sud qui est le principal émetteur de gaz à effet de serre sur le continent, s’est lancée dans une série de réformes visant à mieux contrôler le secteur du raffinage pour réduire son impact climatique.
En Afrique du Sud, le Fonds central pour l’énergie (CEF), une entité détenue par l’Etat, a annoncé qu’elle envisage d’acquérir Sapref, la plus grande raffinerie pétrolière du pays qui a une capacité de traitement de 180 000 barils par jour. Le CEF finance et contrôle de nombreuses activités commerciales dans la chaine de valeur pétrolière, pour le compte de l’Etat.
Sapref appartient à une coentreprise entre Shell et BP, et représente 35 % de la capacité nationale de raffinage. Pour l’instant, aucun détail sur le coût potentiel de la transaction n’a été donné.
L’annonce arrive un mois après l’adoption d’une loi qui stipule que l’industrie locale du raffinage doit adopter de nouvelles normes environnementales plus strictes, en vue notamment de produire des carburants à faible teneur en soufre d’ici 2023. Cela rendra la plupart des raffineries du pays obsolète.
La réglementation implique aussi plus d’investissements dans les installations de production. Or, le secteur traverse une grave période de morosité économique. Plusieurs raffineries du pays ont déjà été fermées ou restructurées en raison de difficultés opérationnelles et financières.
Une source proche du CEF a déclaré à Bloomberg que les remises à niveau des raffineries pourraient être réalisées grâce à un financement vert. L’Afrique du Sud pourrait ainsi produire des quantités importantes de biocarburants au cours des prochaines années.
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