(Agence Ecofin) - Jusqu’ici, l’Ethiopie dépend à 90% des ports de Djibouti pour ses échanges commerciaux. La situation pourrait changer dans un futur proche alors que ce pays sans littoral travaille à la multiplication de ses accès à la mer.
Jeudi 21 janvier, la ministre éthiopienne des Transports, Dagmawit Moges, a officiellement lancé les travaux de construction de la route Melodoni Junction – Manda – Bure qui relie l'Ethiopie au port érythréen d'Assab sur la mer Rouge.
Le chantier, entièrement financé par le gouvernement, est exécuté par la société chinoise, Shandong Liquino Group. L’entreprise Smek International a été embauchée en tant que consultant et superviseur du projet.
Selon l'Autorité des routes éthiopiennes (ERA), la réalisation de cette infrastructure routière de 71,65 km de long, s’inscrit dans le cadre du développement des infrastructures clés qui aideront à faciliter le commerce import-export de l'Ethiopie. La future route asphaltée aura une largeur de 19 m et 10 m, respectivement dans les zones urbaines et rurales.
Une fois achevée, cette route facilitera l’accès au port d’Assab permettant ainsi à l’Ethiopie, pays enclavé, de réduire sa dépendance des ports de Djibouti. D’autant plus que plus de 90% du commerce éthiopien transite par Djibouti.
Rappelons qu’en raison du conflit qui a opposé les deux pays entre 1998 et 2000 et fait quelque 80 000 morts, l’Ethiopie avait cessé d'utiliser le port d’Assab. Mais en 2018, à la faveur de la normalisation des relations diplomatiques et commerciales, l’Erythrée a également entamé la construction d’une route de 71 km, reliant Bure (ville frontalière éthiopienne) au port d'Assab. Le chantier a été livré un an plus tard.
Romuald Ngueyap
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