(Agence Ecofin) - Au Mali, la nationale 6 est un axe stratégique pour le désenclavement des régions du centre et du nord. Partie intégrante de la Transsaharienne Alger – Lagos, elle joue un rôle vital dans les échanges économiques du pays. Conscient de cet enjeu, le gouvernement a amorcé des travaux sur plusieurs sections.
Le Premier ministre malien Moctar Ouane (photo) a présidé, samedi 20 mars, au lancement officiel des travaux d’aménagement de la section Sévaré – Mopti (12,127 km) de la route nationale n°6. Le chantier, prévu pour durer 32 mois, comprend aussi l’aménagement de 10 km de voiries, dont 5 km à Mopti et 5 km à Sévaré, et la construction de la voie de contournement (14,47 km) de l’aéroport de Mopti Ambodédjo.
Les travaux , dont le coût global est estimé à 32,6 milliards FCFA (50 millions EUR), sont financés par la Banque africaine de développement (BAD) et le budget national du Mali. Le marché a été attribué à l’Entreprise Générale Mamadou Konaté (EGK) tandis que le bureau d’études privé CIRA SAS (Conseil Ingénierie et Recherche Appliquée) – présent dans plus de vingt pays en Afrique – assure la mission de contrôle.
Une fois achevée, cette section va contribuer notamment à fluidifier le trafic sur la voie reliant Sévaré et Mopti. Mieux, cet aménagement « va créer des conditions qui permettront d’abord de sécuriser les populations, améliorer le cadre de vie, et ensuite de promouvoir la création d’emplois pour améliorer les revenus, en particulier des femmes et des jeunes », a déclaré Moctar Ouane.
Rappelons que la route nationale n°6 fait partie du projet international de route transsaharienne reliant le pays, l'Algérie, le Niger, le Nigeria et le Bénin. Sur ce corridor vital pour les échanges commerciaux, le gouvernement malien a également amorcé les travaux de réhabilitation de la section Sévaré – Gao, lot n°1 : Sévaré – Boré, 111 km. Ce trajet bénéficie d’un prêt de 22,2 milliards FCFA de la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA). Il sert à relier les régions de Gao et de Kidal et une partie de la région de Tombouctou avec le reste du territoire malien. Sa réhabilitation permettra en même temps de désenclaver des centres importants comme Doro, Gossi, Hombori, Boni et Douentza.
Romuald Ngueyap
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