(Agence Ecofin) - Le gouvernement égyptien évalue encore l'opportunité de poursuivre la semaine prochaine, avec l'emprunt international de 2 milliards $, annoncé pour la fin du mois de novembre 2016.
Interviewé par la chaîne de télévision Bloomberg TV, Amr El-Garhy, le ministre des finances a expliqué que la volatilité qui entoure les marchés des capitaux, depuis le résultat des élections américaines fait encore l'objet d'analyses.
Malgré la facilité de 12 milliards $ récemment accordée par le Fonds Monétaire International, le gap sur les réserves de change demeure important. Mr El-Garhy a annoncé qu’il n’est pas exclu qu’entre 5 et 6 milliards $ d'obligation souveraines soient émises en 2017 selon que les besoins du moment. Mais avec la dévaluation de la livre égyptienne et la hausse récente du dollar américain, la priorité est de réduire le coût de l'endettement pour le pays.
La république arabe d'Egypte sort péniblement d'une crise socio-politique qui a aggravé les difficultés économique, du fait notamment de la baisse des revenus pétrolier et des recettes touristiques. La solution apportée par le FMI s'est accompagné de mesures douloureuses, dont la réduction des subventions ou encore l'instauration de la TVA qui plombe le pouvoir d’achat des ménages.
Pour les investisseurs par contre, l’évolution est beaucoup plus favorable. Les obligations locales du gouvernement égyptien attirent de nombreux investisseurs étrangers et ont la bénédiction d’une bonne fourchette d’analystes. Le marché boursier local reste dans le vert. Avec un rendement actuel de 64,43% depuis le début de l’année, l’EGX 30, le principal indice de ce marché financier, est en passe de réaliser la meilleure performance indicielle sur les marchés financiers africains en 2016.
Idriss Linge
Lomé, Togo - Organisé par la BIDC.