Port de Bissau : une enveloppe de 27 millions $ de la BOAD pour financer les travaux de dragage

(Agence Ecofin) - Le port de Bissau constitue un maillon essentiel pour l’exportation des productions agricoles et minières (principales sources de revenus) de la Guinée Bissau. Le pays qui mise énormément sur cet ouvrage logistique voudrait voir ses infrastructures renforcées.                                      

Une enveloppe de 15 milliards FCFA (environ 27 millions de dollars) de la Banque ouest-africaine de développement (BOAD) est toujours disponible au profit de la Guinée-Bissau pour financer le dragage du port de Bissau. Le ministre bissau-guinéen des Transports et des Communications, Augusto Gomes, l’a confirmé, dans une récente interview accordée aux journaux Nô Pintcha et Lusa.

Le dragage du port de Bissau, un vieux projet qui intègre la réalisation d’ouvrages annexes, avait obtenu l’accord de financement de l’institution bancaire de la sous-région il y a 10 ans, mais son affectation au projet s’est heurtée à l'instabilité politique qu’a connue le pays entre temps.

« Je suis avec le représentant de la BOAD dans le pays pour accélérer le processus d'ouverture d'un compte séquestre pour la domiciliation de ce fonds, qui est déjà consigné en Guinée-Bissau depuis plus de dix ans, mais il n'a tout simplement pas évolué à cause de nos défaillances », a expliqué Augusto Gomes

La remise à niveau de la plateforme portuaire consistera à effectuer « des travaux de génie civil au niveau des quais, de la surface du terminal à conteneurs et de dragage du chenal d’accès et du bassin portuaire. Il sera procédé également à la création d’un poste à moyenne tension (MT) de 15/0,4 kV et à l’acquisition de nouveaux matériels de manutention et d’outils informatiques de gestion des opérations portuaires ».

Située sur la côte ouest de la Guinée-Bissau, cette infrastructure érigée sur la rivière Geba à environ 95 km de l'océan Atlantique est considérée comme un petit port. Son tirant d’eau est actuellement de 11 m, ce qui ne lui permet pas de recevoir des navires à fort tonnage. En 2019, le volume total de conteneurs traités était estimé à 0,03 million d’EVP. Le gouvernement envisage également la construction d'un port sec pour désengorger celui de la capitale, ce qui selon le ministre va créer des conditions de fonctionnement normales pour les opérateurs économiques. 

Henoc Dossa (stagiaire)

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