(Agence Ecofin) - Jabu Mabuza, l’ex-directeur exécutif de Telkom, est désormais le président du Conseil d’administration d’Eskom, une décision prise par le gouvernement, dans le but de stabiliser la gestion de la compagnie.
« Eskom est vitale pour l’économie sud-africaine. En tant que catalyseur clé de la croissance économique et de la transformation sociale, toute détérioration supplémentaire de sa situation opérationnelle et financière aura un grave impact sur le pays.», a affirmé le gouvernement, dans un communiqué.
Cette décision a en effet été communiquée, suite à une rencontre ayant réuni le président Jacob Zuma, le vice-président Cyril Ramaphosa, la ministre des entreprises publiques, Lynne Brown, et le ministre des finances, Malusi Gigaba, rapporte le News 24 Wire.
Les responsables ont également procédé au changement du conseil d’administration d’Eskom. Ils ont aussi ordonné que Phakamani Hadebe, l’ancien directeur de Land Bank et d’Absa Capital, soit nommé au poste de directeur exécutif par intérim de la société. Le nouveau conseil devra, quant à lui, nommer un directeur exécutif et un directeur financier, au cours des trois prochains mois.
En outre, le gouvernement a ordonné que les divers responsables de la compagnie, entachés par des scandales et des allégations de corruption, soient renvoyés définitivement, une décision à effet immédiat.
Ces différentes mesures ont pour ambition de restaurer la confiance du public et des investisseurs en l’Eskom. Elles ont d’ailleurs fait monter le cours des actifs de la compagnie à leur plus haut niveau, depuis ces deux derniers mois.
Eskom a en effet connu, au cours des derniers mois, des difficultés managériales et financières. Le Trésor Public qui l’avait renflouée lors des précédentes crises, a affirmé récemment qu’elle ne pourrait pas aller à sa rescousse, financièrement, mais que d’autres mesures seraient prises pour la relever.
De son côté, la compagnie a annoncé de nouvelles mesures visant à lui permettre de sortir la tête de l’eau. La structure a besoin, à court terme, d’un financement de 20 milliards de rands (environ 1,7 milliard $). Pour les mobiliser, elle aura recours aux banques nationales qui, depuis un an environ, lui avaient fermé leurs portes. Le Trésor national appuiera cette démarche auprès des banques.
Gwladys Johnson Akinocho