(Agence Ecofin) - En marge du sommet Etats-Unis-Afrique à Washington la semaine dernière, le président du Ghana a accusé le régime burkinabé dirigé par les militaires de collaborer avec la société russe Wagner. Une mine d’or aurait été accordée à ladite société par les autorités pour services rendus.
Wagner ne possède aucune mine au Burkina Faso. C’est en substance ce qu’a tenu à rappeler mardi 20 décembre le ministre de l’Energie, des Mines et des Carrières, au cours d’une conférence de presse organisée dans la capitale Ouagadougou, avec le comité de pilotage de l’ITIE-Burkina (Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives).
Simon Pierre Boussim (photo) répondait ainsi au président du Ghana Nana Akufo-Addo qui a accusé il y a quelques jours à Washington son voisin burkinabé de s’être attaché les services de cette société paramilitaire russe, dans sa lutte contre le terrorisme. En contrepartie, le gouvernement mis en place depuis le dernier coup d’Etat dans le pays, aurait « offert une mine située près de la frontière ghanéenne en guise de paiement ».
Selon la base de données Ecofin Pro sur les projets miniers africains, les actifs aurifères du Burkina Faso battant pavillon russe sont au nombre de trois et sont tous détenus par Nordgold, une compagnie présente dans le pays depuis plus d’une dizaine d’années.
La société a d’ailleurs récemment obtenu un nouveau permis minier dans la région du Centre-Nord, pour exploiter un gisement d’or près de son complexe aurifère Bissa-Bouly.
Pour rappel, l’or est le principal produit minier exploité au Burkina Faso, où le secteur des Mines représente plus de 80 % des exportations et 16 % du PIB, selon des données de l’ITIE pour l’année 2020.
Emiliano Tossou
Accra, Ghana