(Agence Ecofin) - Le discours du ministre sud-africain des finances sur la situation d'Eskom était très attendu. Dans son discours à la nation, le président Cyril Ramaphosa avait promis, que ce dernier donnerait des détails, sur le plan de rescousse qu'il avait annoncé au profit de la société d'Etat, en charge de la production et de la distribution d'énergie dans le pays.
Mais Tito Mboweni (photo) a soufflé le chaud et le froid face aux députés de la nation. « Verser de l'argent directement dans Eskom dans sa forme actuelle revient à verser de l'eau dans un tamis », a expliqué le ministre des finances. Ensuite, il a précisé qu’il n'y aura pas de rachat de la dette d'Eskom, car il revient à la société de faire face à ses obligations.
Avec ce message, le monde de la finance peut être rassuré, il n'y aura pas techniquement une augmentation de la dette du gouvernement sud-africain. Dans le même contexte pourtant M. Mboweni a indiqué qu'il y aura un appui budgétaire de 24 milliards de rands (2 milliards $) par an, pour soutenir la transformation d'Eskom en 3 entités distincte, comme l'a promis le président Ramaphosa.
Les détails de cet appui budgétaire ont été repoussés aux premiers rapports du responsable de dé-consolidation, qui sera nommé conjointement par le ministre des finances et celui des entreprises publiques. Aucun mot n'a été donné sur la garantie souveraine de 350 milliards de rands accordée à Eskom par le gouvernement, de même que la garantie de 200 milliards de rands, donnée pour l'acquisition des productions d’énergies renouvelables fournies aux producteurs indépendants.
Idriss Linge