(Agence Ecofin) - Le parlement ougandais, à travers sa commission sur les technologies de l’information et de la communication, a demandé au ministère des Technologies de l’information et de la communication de procéder à une évaluation de l’impact de la taxe sur les réseaux sociaux, introduite le 1er juillet 2018 par le gouvernement.
Cette réquisition découle de la reconnaissance par Frank Tumwebaze, le ministre des TIC, des effets négatifs que l’imposition fiscale a eus sur le marché télécoms national.
Pourtant, lors de son introduction, le ministère des Finances avait laissé entendre que «l’instauration de la taxe était justifiée au motif qu’elle élargirait l’assiette fiscale du pays».
Yoweri Museveni, le chef de l’Etat ougandais, soutenait pour sa part que la taxe de 1% représenterait la contribution des « mauvaises langues » sur Internet, au développement de la nation, en plus de combattre le commérage qui nuit à l’image du pays. Le président de la République estimait que la taxe générerait près de 600 milliards de shillings (161 millions de dollars US) par an, grâce à une imposition de 200 shillings ougandais (0,05 dollar US) pour l’utilisation journalière de WhatsApp, Facebook, Twitter, Viber, etc ; 1400 shillings (0,37 dollar US) par semaine et 6000 shillings (1,61 $) par mois.
L'évaluation attendue par le parlement devra démontrer entre autres si la taxe a fait reculer le trafic data, le chiffre d'affaires des opérateurs télécoms dans le segment, les revenus fiscaux perçus par l'Etat, du chiffre d'affaires des opérateurs télécoms, etc.
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