(Agence Ecofin) - Le ministère ivoirien de l’Agriculture et du Développement rural organise, depuis ce jeudi 20 avril 2017, à Grand-Bassam, à 43 km à l’est d’Abidjan, un atelier sur l’accès des personnes vulnérables au foncier agricole ivoirien. C’est ce que rapporte l’Agence ivoirienne de Presse (AIP).
Avec pour thème « la sécurisation des droits fonciers des femmes et des cadets sociaux en milieu rural », l’atelier, qui bénéficie du soutien de l’Union européenne (UE), devrait permettre d’ « identifier les moyens de sécuriser les droits fonciers de ces groupes cibles ». Majoritairement concernées par cette problématique de l’accès au foncier agricole, les femmes traînent en effet le boulet d’une coutume patriacarle sur le droit à la terre, malgré des dispositions légales qui imposent une égalité de traitement.
« Selon le droit coutumier, d’une manière générale, la terre est l’affaire des hommes tant dans les sociétés matrilignagères que patrilignagères de Côte d’Ivoire. En dépit de l’existence de dispositions juridiques, les conditions d’accès à la terre et de la sécurisation foncière constituent une équation difficile à résoudre », constate ainsi M. Kouamé N’Guessan, le représentant de la ministre en charge de la Solidarité, de la Femme et de la Protection de l’enfant, Mariatou Koné.
Une discrimination que relève également le représentant de l’Union européenne, Stéphane Brossard, qui rappelle que « depuis l’entrée en vigueur de la loi du 23 décembre 1998, ce sont 3857 certificats fonciers qui ont été délivrés dont 441 aux femmes, soit un taux de 11,43% ».
Souha Touré
Meknès, Maroc.