(Agence Ecofin) - Selon un rapport de Platts, la faiblesse des cours de l’or noir depuis mai 2014 affaiblit davantage les finances publiques de l’Angola qui a désormais besoin d’un baril à 85 dollars pour équilibrer son budget et relancer son économie fortement tributaire des revenus de l’or noir. Or, dans le meilleur des cas, les prix ne devraient pas excéder les 60 dollars avant la fin de cette année.
Cependant, dans le contexte actuel caractérisé par des prix trop faibles, si le pays augmente considérablement sa production, il pourra espérer faire suffisamment de revenus pour équilibrer ses finances. Une option difficilement envisageable pour l’Angola qui étant un membre de l’OPEP, est contraint de réduire sa production, conformément à l’accord de Vienne.
En janvier dernier, les recettes publiques pétrolières ont atteint 950 millions de dollars, les plus importantes depuis les 16 mois précédents. Même si l’accord de Vienne a déclenché un retour progressif à l’équilibre du marché, l’augmentation des stocks américains et de la production de schiste risque de mettre fin aux espoirs des autorités de Luanda et plonger l’économie dans le gouffre. Il ne faut pas perdre de vue que si la situation persiste, elle peut provoquer le désistement des investisseurs et donc une chute de la production.
En début de ce mois, Moody’s a dégradé la note souveraine du pays à B1 avec perspective négative. Selon le FMI, bien que le pays ait adopté une pile de mesures pour diversifier ses revenus, davantage de mesures d’ajustement sont nécessaires pour arriver à l’équilibre.
L’Angola est le premier producteur africain de pétrole avec environ 1,8 million de barils extraits chaque jour.
Olivier de Souza