(Agence Ecofin) - Dans un entretien au site d’information El Watan, le consultant spécialiste en droit foncier Ahmed Ali Abdelmalek a déclaré que depuis 1962, année de l’indépendance du pays, 282 700 hectares de terres agricoles ont été détournés de leur vocation initiale et utilisés à d’autres fins.
« Depuis 1962 et jusqu’en 2015, une superficie de 282 700 hectares a été distraite du patrimoine foncier agricole pour être destinée à la réalisation des constructions de logements et d’équipements sociaux collectifs, de routes, d’infrastructures touristiques et industrielles. Signalons que cette superficie ne concerne aucunement les constructions illicites réalisées par des particuliers ni celle occupée par les nombreux groupements d’habitat précaire. Ces quelques données, non exhaustives évidemment, sont à la base des inquiétudes et préoccupations affichées. La principale raison est que l’Algérie n’est pas suffisamment pourvue en terres agricoles puisqu’elle ne dispose en fait que de 4% de sa superficie en terres arables, soit 8,4 millions d’hectares ».
La rareté des terres arables algériennes est en effet au cœur des préoccupations gouvernementales. Des inquiétudes qui ont poussé l’exécutif à introduire dans la nouvelle constitution adoptée en mars 2016 des dispositions visant à renforcer la protection des terres agricoles.
Souha Touré
Lomé, Togo - Organisé par la BIDC.