(Agence Ecofin) - Deux semaines après son retour en France, Dominique Strauss-Kahn, ancien directeur du Fonds monétaire international (FMI), mis en cause aux Etats-Unis pour agression sexuelle, a répondu hier au journal de 20 heures de TF1, aux questions de Claire Chazal.
Au-delà de ses affaires judiciaires et des débats franco-français, DSK a appelé à l'effacement de la dette de la Grèce et à l’activation immédiate d’un plan de sauvetage de 160 milliards, reprochant aux décideurs européens de ne pas « prendre la mesure de l'ampleur » de la crise qui ébranle toute la zone euro.
Pour l'ancien patron du FMI, « il faut accepter de reconnaître qu'il faut prendre sa perte ». « Tout le monde doit la prendre, les Etats et les banques », a-t-il ajouté.
« Je ne crois pas que l'euro soit en difficulté, mais je crois que la situation est très sérieuse. Si nous ne réagissons pas vite, dans 25 ans, l'Europe sera une terre de désolation avec des forts taux de chômage et des systèmes de protection à la dérive », a-t-il martèle. « Pour éviter cela, il faut agir vite (...) Le problème des Européens c'est qu'ils font souvent soit trop peu, soit trop tard, soit souvent trop peu et trop tard »
Questionné sur son avenir, M. Strauss-Kahn a déclaré que le sujet de la dette et des systèmes financiers dans le monde, celui de la « démographie » dans les pays « vieillissants », les partenariats entre l’Europe et les pays émergents, les questions « d’immigration » étaient des sujets qui le « passionnaient », laissant ouvert toutes les hypothèses.
Contributions des Etats au plan d’aide de la Grèce et exposition des banques étrangères aux banques et secteurs privé non financier de la Grèce (sources Reuters, Bloomberg, Les Echos).
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