(Agence Ecofin) - A l’approche de la présidentielle du 18 octobre 2020, la Guinée avait décidé unilatéralement de fermer ses frontières terrestres avec la Sierra Leone, le Sénégal et la Guinée-Bissau invoquant des manœuvres de déstabilisation.
La frontière terrestre entre la Guinée et la Sierra Leone, fermée depuis septembre 2020, a été rouverte dans la matinée du jeudi 18 février du côté de Pamelap, ville limitrophe de la préfecture guinéenne de Forécariah, rapporte la presse locale. Cette réouverture fait suite à la visite de travail du président sierra-léonais, Julius Maada Bio, qui a séjourné à Conakry les 15 et 16 janvier.
A la grande satisfaction de tous, les populations et opérateurs économiques des deux pays voisins expriment un ouf de soulagement. Ils s’attendent à l’intensification des échanges commerciaux, sévèrement ralentis depuis le quatrième trimestre de l’an dernier.
C’est le 27 septembre 2020, avant la présidentielle (18 octobre), que le chef de l’Etat guinéen Alpha Condé avait ordonné la fermeture des frontières avec trois de ses six voisins : la Guinée-Bissau, la Sierra Leone et le Sénégal où réside la plus importante diaspora guinéenne. Sur les raisons de cette décision, il avait mis en avant des questions d’ordre sécuritaire.
A l’en croire, ses voisins lusophone et anglophone fomentaient une opération de déstabilisation pour introduire en Guinée des populations recrutées sur une base communautaire, afin de perturber les opérations électorales « avant, pendant et après le scrutin ».
Tout porte à croire que c’est l’Accord-cadre de coopération en matière de sécurité et de renseignement, signé cette semaine entre les deux pays, qui a finalement rasséréné le président Alpha Condé, vainqueur de la présidentielle du 18 octobre avec 59,49 %. Pendant ce temps, en Guinée-Bissau et au Sénégal on s’impatiente toujours.
Romuald Ngueyap
Lire aussi : 24/07/2020 - En Guinée, seulement 5% du réseau routier national est bitumé
Palais du Pharo, Marseille, France - Explorer, Investir, Réussir.