(Agence Ecofin) - En Ouganda, le gouvernement a exigé des compagnies pétrolières de multiplier les efforts en vue de la prise de la décision finale d’investissement avant la fin de cette année. Les autorités sont en effet soucieuses que l’échec du projet d’amodiation de Tullow ne freine les progrès dans le secteur.
Pour rappel, le gouvernement a récemment annulé l’accord de vente des parts de Tullow à Total et CNOOC, car la firme britannique s’est montrée incapable de payer les charges fiscales liées à la transaction. Cette affaire a affecté les plans de production et entraîné la suspension du projet de construction d’un oléoduc qui acheminera vers la Tanzanie la production du bassin de Hoima.
Robert Kasande (photo), chef du département midstream à la direction du pétrole a annoncé qu’un Comité composé des dirigeants des compagnies pétrolières et du régulateur du secteur se réunira la semaine prochaine pour discuter de cette préoccupation du gouvernement.
« L’Ouganda ne révisera pas ses lois fiscales parce qu’elles ne peuvent être modifiées. En l’état, elles apporteront de la valeur ajoutée au pays », a indiqué Kasande.
Cette déclaration survient après que le président tanzanien John Magufuli ait demandé à son homologue ougandais Yoweri Museveni de renoncer aux gains à court terme (en référence à la position du gouvernement ougandais dans le dossier Tullow).
Si la décision finale d’investissement est prise cette année, le pays sera en bonne voie pour pomper son premier baril de pétrole entre 2022 et 2023.
Olivier de Souza
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