« Nous devons assurer la stabilité de l’économie pour que l’investisseur soit heureux », ministre des Mines de Zambie

(Agence Ecofin) - Deuxième producteur de cuivre en Afrique, la Zambie a traversé ces dernières années des turbulences dans son secteur minier du fait de tensions entre le gouvernement de l’ex-président Edgar Lungu et les compagnies minières. Une situation que le nouveau régime veut changer.

En Zambie, le gouvernement multiplie les sorties destinées à rassurer les investisseurs miniers. Alors que le président Hakainde Hichilema a annoncé la révision du régime fiscal minier jugé « non compétitif » dans un discours le 10 septembre dernier, son collaborateur en charge du portefeuille des Mines est monté au créneau le 14 septembre, pour fournir de plus amples détails sur la politique du chef de l’Etat dans le secteur.

« Nous devons élaborer des politiques qui ne désavantageront pas les investisseurs. Nous devons assurer la stabilité de l’économie pour que l’investisseur soit heureux », a déclaré Paul Kabuswe, le nouveau ministre zambien des Mines, précisant que l’éradication de la corruption dans le secteur minier sera l’une de ses priorités.

Kabuswe a aussi évoqué la liquidation judiciaire des opérations de Konkola Copper Mines, affaire qui empoisonne depuis deux ans les relations entre le géant minier Vedanta (du milliardaire indien Anil Agarwal) et l’Etat qui a repris le contrôle des mines de cuivre, avançant le non-respect des promesses d’investissements et le trop peu d’impôts payés par la compagnie.

Des allégations contestées par Vedanta qui a déjà gagné plusieurs batailles dans le cadre du bras de fer judiciaire opposant les deux parties. C’est le président lui-même qui superviserait ce dossier et un accord à l’amiable (refusé par le précédent régime) n’est pas à exclure, car faute de moyens, la Zambie a du mal à exploiter les projets en question.

« Nous ne ferons peut-être pas tout dans le prochain budget, mais je peux vous assurer que le bon sens sera ramené dans le secteur minier avant 2026 [année de fin de mandat pour le président Hichilema, Ndlr] », conclut Paul Kabuswe, dans des propos relayés par Reuters.

Emiliano Tossou

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