(Agence Ecofin) - Le gouvernement somalien a affirmé qu’il lancera un appel d’offres international en direction des compagnies pétrolières en novembre prochain. Les gagnants seront informés immédiatement et les accords de partage de la production seront signés le 9 décembre pour une entrée en vigueur des licences le 1er janvier 2020.
Mogadiscio s’appuie en effet sur les résultats des dernières études sismiques menées dans ses eaux par les sociétés britanniques Soma Oil & Gas et Spectrum Geo. D’après les résultats de ces études, il existe des réserves prometteuses de pétrole le long de la côte de l'océan Indien, entre les villes de Garad et Kismayo, qui pourrait atteindre 100 milliards de barils.
Mais en l’absence d’un cadre juridique adéquat pour encadrer les opérations qui se profilent, l’opposition pense que le gouvernement va trop vite et compte le ralentir en attendant l’adoption et l’entrée en vigueur d’un code pétrolier. Selon Voice of America, la semaine dernière le président de la commission des ressources naturelles de la Chambre haute du Parlement, a accusé le gouvernement du président Mohamed Abdullahi Mohamed d'un « manque de diligence raisonnable et de violation de la Constitution ».
Comme de nombreux membres de la classe politique, l’ONG Global Witness a indiqué que l’absence de cadre juridique peut entrainer la corruption et des conflits politiques dans ce cadre.
Mais le ministre du Pétrole Abdirashid Mohamed Ahmed (photo) persiste. « Nous avons organisé roadshow à Londres la semaine dernière, et nous en organiserons deux autres dans deux grandes villes afin de tourner les yeux du monde sur la Somalie.»
Olivier de Souza
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