(Agence Ecofin) - Au Mozambique, les autorités viennent de mettre à la disposition du public, le modèle que pourrait potentiellement prendre le fonds souverain prévu pour être alimenté par la manne gazière. Il devrait encaisser 96 milliards de dollars pendant toute la durée d’exploitation du gaz naturel.
Le 12 octobre, la Banque centrale mozambicaine a rendu public le modèle qu’il propose pour le fonds souverain qui devrait être approvisionné à hauteur de 96 milliards de dollars par les revenus de commercialisation du gaz naturel.
Selon le document, le législateur réglementera le fonds, qui sera géré par le ministère de l’Economie et des Finances. La Banque centrale traitera les opérations du fonds et mettra en œuvre sa politique d’investissement.
Par ailleurs, une société indépendante sera désignée pour vérifier les comptes du fonds chaque année et la banque centrale devra fournir des mises à jour trimestrielles à cet effet. Les autorités prévoient surtout que durant les deux premières décennies de production de gaz, la moitié des recettes publiques devrait aller au fonds et le reste au budget du gouvernement. Par la suite, 80 % seront réservés pour le fonds.
En outre, lorsque les recettes publiques provenant des ressources naturelles sont inférieures de 10 % à ce qui est prévu au budget, l’État pourra retirer jusqu’à 4 % des recettes de l’année précédente.
« Le fonds permettra de constituer une épargne et contribuera à la stabilité fiscale lorsque les prix des matières premières fluctueront », indique la Banque du Mozambique.
La production proprement dite devrait démarrer dans deux ans et pourrait faire du pays le deuxième plus important producteur africain de gaz devant le Nigéria et derrière l’Algérie.
Olivier de Souza