(Agence Ecofin) - Le gouvernement de transition a adopté une loi en faveur de la lutte contre la corruption qui prévoit en amont d’examiner les accords et en aval de récupérer les biens qui auraient été acquis par des moyens illégaux sous l’administration précédente.
A Khartoum, le gouvernement vient d’émettre un mandat d’arrêt contre le directeur général de la filiale soudanaise du producteur malaisien Petronas. L’annonce qui a été relayée par la presse locale, survient environ une semaine après que l’Etat a annoncé son plan visant à saisir les actifs de la société pétrolière dans le pays.
Cette dernière et de nombreuses autres entreprises étrangères sont soupçonnées d’avoir acquis illégalement des actifs dans le pays et sont accusées de corruption en complicité avec plusieurs caciques de l’exécutif précédent.
Des sources proches du dossier ont confié à la presse que le pakistanais Grand Holiday Villa et le chinois Fu Hong Construction sont les dernières ajoutées à la liste des entreprises ayant obtenu leurs actifs de façon opaque sous l’administration El Béchir. La société chinoise de construction aurait notamment gonflé les coûts de ses projets de plusieurs dizaines de millions de dollars.
D’après le média Daily Sabah, qui cite une source anonyme, « plusieurs pays ayant réalisé de nombreux investissements dans le pays, suivent la situation de près ». La situation poursuit-t-elle, pourrait avoir un impact négatif sur les relations bilatérales entre le Soudan et ces pays à l’avenir.
Petronas est présente au Soudan depuis plus de 20 ans et est l’un des principaux acteurs qui ont contribué aux premières exportations d’huile du pays.
Olivier de Souza