(Agence Ecofin) - Le gouvernement ghanéen a estimé à 400 millions $ le montant nécessaire pour draguer et nettoyer la forte teneur en mercure des eaux de la rivière Ankobra, polluée par les activités d’exploitation minière illégale à petite échelle. Cela fait suite à l'évaluation du niveau de turbidité de la rivière, commandée l’année dernière par l’Etat à une firme privée.
Le professeur Kwabena Frimpong-Boateng, ministre de l'Environnement, de la Science, de la Technologie et de l'Innovation, a annoncé mardi à Accra, lors des séries «Meet-the-Press», qu'entre février et avril 2017, la Compagnie des eaux du Ghana (GWC) ne pouvait pas traiter l'eau brute aux usines de traitement à Osino, Sekyere-Hemang et Daboase, en raison de leur turbidité croissante.
Il a indiqué que le rapport de renseignement recueilli par le ministère, a révélé que huit entreprises minières étaient secrètement impliquées dans des opérations minières illégales et déversaient les déchets dans des plans d'eau, coûtant ainsi au GWC, des sommes énormes pour purifier l'eau brute destinée à la consommation.
Avant que l'interdiction actuellement en vigueur de l'exploitation minière à petite échelle, ne soit levée, le gouvernement mènerait, apprend-on, une enquête de base pour examiner le niveau de pollution des plans d'eau, des communautés minières et des stocks de poissons, ce qui aiderait la nation à trouver des fonds auprès d'un établissement environnemental mondial pour la remise en état.
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Accra, Ghana