(Agence Ecofin) - Mercredi, le général Gaïd Salah (photo), chef de l’armée algérienne a déclaré, pendant un discours devant des officiers militaires diffusé sur la chaîne de télévision publique que le pouvoir judiciaire rouvrirait d'anciennes enquêtes sur des affaires de corruption, notamment au sein de la société publique du pétrole, Sonatrach.
Celui qui contrôle actuellement la gestion des affaires publiques après qu’Abdelaziz Bouteflika a jeté l’éponge le 2 avril dernier, compte rétablir la justice dans des affaires qui sont restées sans suite et qui ternissent l’image de la compagnie.
En Algérie, plusieurs scandales de corruption ont émaillé les activités de la Sonatrach, notamment depuis le début des années 2010. En 2010 en effet, Eni et l’ingénieur canadien SNC Lavalin ont été accusés d’avoir versé d’importants pots-de-vin à des responsables du secteur pour l’obtention de marchés. L’affaire a éclaté suite à une enquête de la presse locale. Une affaire dans laquelle, on évoque plusieurs millions de dollars.
Le ministre du Pétrole d’alors Chakib Khelil et plusieurs de ses proches collaborateurs au sein de Sonatrach ont été cités. La tension était telle que celui-ci a été limogé par Bouteflika. En 2016, la justice algérienne, sans donner des explications convaincantes, a abandonné les poursuites contre Chakib Khelil après avoir lancé un mandat d’arrêt contre lui en août 2013, indique TSA.
Plusieurs autres scandales comme l’affaire Sonatrach 3 dans laquelle Chawki Rahal, ancien vice-président de Sonatrach avait été cité, sont suspendues. Cette affaire est déjà considérée comme le plus grand scandale de corruption dans l’histoire contemporaine de l’Algérie.
Olivier de Souza