(Agence Ecofin) - Au Zimbabwe, l’exécutif aurait proposé 3,5 milliards $ pour clore le conflit qui l’oppose aux anciens fermiers blancs expropriés au début des années 2000. Selon le Syndicat des fermiers commerciaux (CFU), ce règlement touche notamment des actifs qui se trouvaient sur plus de 4 000 exploitations.
Au Zimbabwe, le gouvernement a proposé 3,5 milliards $ pour régler le différend qui l’oppose aux anciens fermiers blancs expropriés au début des années 2000. C’est ce que révèle Ben Gilpin, directeur du Syndicat des fermiers commerciaux (CFU). Se confiant à Bloomberg, le responsable indique que l’enveloppe concernera notamment des actifs installés sur plus de 4 000 fermes commerciales saisies et ne représente pas une compensation pour le foncier en lui-même.
Cette démarche contraste avec la dernière déclaration de l’exécutif sur le sujet en mars dernier promettant une allocation de nouvelles terres aux fermiers blancs en lieu et place d’indemnisations financières.
Si cette annonce reste encore à être confirmée par les autorités, de nombreux observateurs restent déjà sceptiques sur les chances de succès d’une telle opération. En effet, la mobilisation des fonds est pour certains hypothétique dans un contexte où le pays traverse une crise économique avec une inflation galopante atteignant presque 800 % et une pénurie de carburants, de devises étrangères et de denrées alimentaires.
Pour rappel, les fermiers blancs avaient réclamé une compensation financière à hauteur de 10 milliards $ il y a quelques décennies. Le Programme de réforme foncière accélérée (FTRL) lancé par le régime Mugabe visait à attribuer aux Noirs environ 7,6 millions d’hectares de terres agricoles.
Espoir Olodo
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