Le Gabon et ses partenaires mobilisent 227 millions USD supplémentaires pour la réhabilitation du réseau ferré
(Agence Ecofin) - Depuis 2015, le réseau ferroviaire du Gabon continue de faire sa mue. De nouveaux travaux devraient compléter le projet initial pour rendre l'infrastructure davantage conforme aux standards internationaux.
Le gouvernement gabonais et la Société d’exploitation du Transgabonais (Setrag) vont apporter des contributions supplémentaires, respectivement à hauteur de 42 milliards FCFA (75,6 millions $) et 84 milliards FCFA pour la poursuite des travaux de remise aux normes du réseau de chemin de fer maillant du pays.
L’avenant n°2 relatif à la deuxième phase du projet dénommé PRN (Programme de remise à niveau de la voie ferrée) a été signé, le vendredi 25 juin, par le DG de la Setrag Christian Magni et plusieurs ministres gabonais impliqués dans le projet : ceux de l’Economie, Nicole Roboty, du Budget, Sosthène Ossoungou Ndibangoye, ainsi que du Transport, Brice Paillat
Pilotés par la filiale du groupe français Eramet, les travaux visés dans le cadre de cette deuxième phase portent sur le remplacement progressif des anciens rails de 50 kg/m par ceux de 60 kg/m dotés de plus d’épaisseur. Les nouveaux rails pouvant supporter « jusqu’à 29 tonnes à l’essieu, contre 25 tonnes pour les rails actuels ». La nouvelle architecture envisagée étant en « adéquation avec les enjeux de renforcement de la sécurité ferroviaire et le plan d’augmentation des capacités du transport de fret ». La modernisation de plusieurs gares sera également prise en compte dans cette phase.
Opérationnel depuis 1986, le réseau ferroviaire gabonais (648 km reliant Franceville à Libreville) subit depuis 2015 un vaste programme de modernisation. La phase 1 du projet couvert par un investissement initial estimé à 207 milliards FCFA (372 millions $), soutenu en partie par l’Agence française de développement (AFD), portait entre autres sur le remplacement des anciennes traverses en bois par du béton pour doubler la durée de vie : 50 ans contre 25 ans maximum pour les traverses en bois.
A ce jour, près de 150 km de voies ont déjà été rénovés. Cet avenant n°2 viendra assurément donner un coup d'accélérateur à ce programme livrable en 2024 et qui vise à doubler la capacité de transport du Transgabonais. Le réseau accueille actuellement 330 000 voyageurs par an et a transporté 6 millions de tonnes de marchandises et de minerai (en 2019).
Henoc Dossa (stagiaire)
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