(Agence Ecofin) - Dans un communiqué du vendredi dernier, la Banque centrale libyenne a indiqué qu’en 2017, les revenus pétroliers du pays ont atteint 14 milliards de dollars. C’est trois fois plus que les recettes enregistrées l’année précédente, souligne l’AFP.
Cependant, ces 14 milliards de dollars demeurent loin des 50 milliards de dollars perçus en 2011, alors que Muammar Kadhafi était encore au pouvoir. Il faut rappeler qu’à l’époque, la production était de 1,6 million b/j, les prix du pétrole n’avaient pas encore dégringolé et il n’y avait pas d’insécurité autour des zones de production où des milices armées se battent désormais pour le contrôle des reserves pétrolières. Aussi, faut-il rappeler que cette situation a fait fuire les investisseurs et réduire de façon drastique la production.
Selon des precisions du Point Afrique, la production à plus d’un million b/j a permis de réduire le déficit budgétaire à 7,7 milliards de dollars, après un déficit record en 2016.
La nouvelle de l’amélioration des revenus pétroliers devrait être d’une grande aide pour l’économie qui en est majoritairement tributaire. En effet, la Libye fait face depuis plusieurs mois, à une pénurie de liquidités et à une chute historique de la valeur de son Dinar.
Par ailleurs, les analystes tablent sur une amélioration de ces résultats en 2018 car les prix du pétrole ont recommencé à augmenter depuis fin décembre 2017 et devraient se stabiliser au dessus de la barre des 60 $. La production quant à elle, devrait se porter à 1,5 million b/j, contre un peu plus d’un million actuellement.
Olivier de Souza