(Agence Ecofin) - Supa Mandiwanzira (photo), l’ex-ministre zimbabwéen des Technologies de l’information et de la communication et de la Cybersécurité, a comparu devant la justice, le 05 mars 2019, pour se défendre d’une accusation d’abus criminel de fonction qui pèse sur lui depuis le 07 novembre 2018. A la barre, Supa Mandiwanzira, à qui il est précisément reproché l’attribution d’un marché de consultation à l’entreprise chinoise Megawatt Company, en violation des procédures en vigueur, a déclaré avoir simplement suivi les instructions du président de la République d’alors, Robert Mugabe.
« Quand j’ai pris les décisions après avoir consulté mes supérieurs, j’ai été applaudi et je suis maintenant menacé d’une peine de prison pour avoir fait ce qui était attendu de moi. Je suis harcelé par le fait que je comparais constamment devant le tribunal alors que je n’ai commis aucune infraction », s’est indigné Supa Mandiwanzira qui a révélé avoir déjà écrit au bureau du président et du cabinet pour pouvoir s’exprimer totalement sur le sujet. Il a souligné avoir également demandé au bureau du cabinet de lui fournir, à titre de preuve, le procès-verbal de la réunion tenue sur cette affaire avec Robert Mugabe.
Le consultant Megawatt Company avait été désigné par Supa Mandiwanzira sans appel à manifestations d'intérêt pour évaluer la facture adressée par Huawei au gouvernement, pour la réalisation du projet de stations télécoms de NetOne, l’opérateur historique des télécommunications, qui lui avait été confiée en 2012. Le projet avait coûté 248 millions de dollars US.
Megawatt Company aurait perçu un million de dollars US comme frais de conseil et 4 millions comme frais d’évaluation. Des allégations que l’avocat de Supa Mandiwanzira, Brian Hungwe, avait rejetées. Selon lui, Megawatt avait offert des services de conseil sans frais au gouvernement et permis à l’Etat de récupérer des dizaines de millions de dollars US pour NetOne.
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