(Agence Ecofin) - Alors qu’une réglementation a été mise en place pour favoriser le captage des investissements pétroliers et lutter contre la corruption, le pays semble engagé dans une chasse aux actifs « illégalement acquis » par les investisseurs étrangers.
Selon des informations relayées par Daily Sabah le 5 octobre, le gouvernement de transition soudanais veut faire saisir les actifs détenus par la compagnie pétrolière nationale malaisienne Petronas, dans le pays. L’Etat justifie ce projet par le fait que les actifs auraient été acquis frauduleusement sous l’ancien régime d’Omar El-Béchir.
Les autorités soudanaises ont déjà privé Petronas de la propriété du terrain où est basé le Petrona’s Soudan Complex, une filiale de Petronas. Celle-ci serait par ailleurs actuellement sous le contrôle du ministère soudanais des Finances.
Si pour l’heure, aucune information ne confirme l’implication du Groupe dans des affaires de corruption survenues sous Omar El-Béchir, on apprend que Petronas s’est opposée à l’expropriation du Petrona’s Sudan Complex. Le groupe soutient que la filiale a été enregistrée conformément au droit soudanais des sociétés et n’a mené aucune activité répréhensible.
Il faut savoir que cette action des autorités soudanaises n’est pas isolée. D’autres sociétés étrangères de la chaine de valeur pétrolière font, elles aussi, l’objet des mesures similaires. C’est notamment le cas de groupes en provenance du Pakistan, du Qatar et de Turquie.
Ils ont récemment été écartés par les autorités soudanaises pour motif de corruption. Des allégations « agressives et infondées » qui constituent un obstacle pour les investisseurs, martèlent des proches de ces compagnies, selon des propos rapportés par le Daily Sabah.