(Agence Ecofin) - Selon un haut responsable de la société publique algérienne en charge des hydrocarbures qui s’est confié à Reuters, le pays devrait modifier son code pétrolier avant la fin de cette année pour attirer plus d’investissements dans le secteur.
La nouvelle survient, alors que les critiques sur le caractère inadapté du cadre juridique qui réglemente le secteur, notamment face aux nouvelles réalités du marché, fusent.
En fin septembre, Abdelmoumen Ould Kaddour, le patron de la Sonatrach est même monté au créneau pour fustiger l’incompatibilité du texte avec les objectifs de développement du secteur. Il a alors appelé à ce que des réformes profondes soient opérées.
Le nouveau cadre juridique devrait faciliter l’introduction des compagnies étrangères sur le marché, ce qui laisse entendre une densification de l’exploration. Il devrait également donner le feu vert aux entreprises désireuses d’exploiter le gaz de schiste, car aucune législation ne couvrait ce domaine. Pour finir, il fournira davantage d’incitations fiscales aux entreprises.
Le pays a besoin de ces investissements pour doper ses productions de pétrole et de gaz afin d’amortir les effets néfastes de la chute des prix de l’or noir sur ses recettes et jouer, comme il l’entend, un rôle de premier plan dans l’approvisionnement mondial.
En Algérie, les débats sur les réformes sont souvent bloqués par la vieille garde politique qui craint que ceux-ci ne la désavantagent, mais l’engouement que suscite cette question devrait profiter aux réformateurs.
Olivier de Souza