(Agence Ecofin) - L’afflux d’argent lié à l’exploitation pétrolière est généralement un terreau fertile pour les malversations, la corruption et autres actes de mauvaise gestion. L’Ouganda, qui deviendra un pays producteur de pétrole à partir de 2023, y est particulièrement exposé.
Selon une étude de Global Financial Integrity, une organisation basée à Washington, les flux financiers illicites en Ouganda affichent 547 millions de dollars par an. Le rapport intitulé « Illicit financial flows risk factor in Uganda's oil and gas sector », indique que ce chiffre devrait grimper considérablement avec le début de la production pétrolière dans deux ans.
ICYMI: How are Illicit Financial Flows Affecting Communities in Uganda?
— Global Financial Integrity (@IllicitFlows) March 1, 2021
GFI and @ACODE_Uganda hosted a discussion on how IFFs affect communities in Uganda, looking at gender equality, environmental protection and more.
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Les flux financiers illicites représentent des mouvements d’argent et de valeur d’un pays à l’autre qui sont illégitimement gagnés, transférés et/ou utilisés. Dan Ngabirano, avocat et l’un des auteurs de l’étude, a classé les sources potentielles de flux financiers illicites dans le secteur en trois catégories : les moteurs commerciaux, qui représentent 65 %, la corruption, 5 % et la criminalité, 30 %.
« Les grandes compagnies pétrolières internationales actuellement impliquées dans le secteur pétrolier ougandais sont enregistrées dans des paradis fiscaux, et certaines ont des structures cachées qui présentent un risque élevé de flux financiers illicites », affirme le rapport.
Le rapport a salué les efforts de l’Ouganda pour protéger les flux financiers et s’assurer qu’ils sont correctement gérés. Toutefois, les facteurs de risques liés aux flux financiers illicites restent une menace.
Olivier de Souza