(Agence Ecofin) - Le Zimbabwe va autoriser les investisseurs étrangers à détenir des participations allant jusqu’à 49% dans les sociétés cotées sur son marché boursier contre un seuil de 40% en vigueur jusque-là, a annoncé le gouverneur de la Banque centrale zimbabwéenne, John Mangudya, le 4 février.
«Nous avons décidé d’augmenter le seuil des participations que les investisseurs étrangers peuvent détenir dans des compagnies locales à 49%, soit un taux conforme aux dispositions des lois d’indigénisation et de l’autonomisation économique», a-t-il déclaré lors d’un discours relatif à la politique monétaire du pays. «Cette nouvelle mesure est destinée à stimuler l'investissement dans l'économie zimbabwéenne qui souffre d’une faible croissance et d’une sécheresse dévastatrice », a-t-il ajouté.
Mises en place en 2007 par le président Mugabe en vue de corriger les inégalités héritées de l’époque coloniale, les lois d'indigénisation exigent que la majorité des parts des entreprises, soit 51%, soient détenues par des Zimbabwéens. Elles sont cependant considérées comme étant un obstacle majeur aux investissements étrangers dans ce pays riche en ressources naturelles.
L’économie zimbabwéenne peine à se relever d’une grave crise consécutive à une réforme agraire marquée par l’expropriation des fermiers blancs et à l’adoption des lois d’indigénisation. Ce pays d’Afrique australe souffre en effet depuis plusieurs années d’une hyper-inflation, d’un chômage endémique et de pénuries alimentaires généralisées.
La croissance économique ne devrait pas dépasser 1,5% en 2016, selon les prévisions de la Banque mondiale.
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