(Agence Ecofin) - Contribuant pour 20 % au PIB et créant 30 % des emplois salariés, les PME sénégalaises qui répondent aux appels d’offres publics subissent d’énormes retards de paiement. Ces informations sont confirmées dans une étude de la Direction de l’appui au secteur privé du ministère de l’Economie et des Finances : « 42,7 % des marchés publics de l’administration ont été payés au-delà de 90 jours en 2007, contre 27,5 % en 2008 et 4,5 % en 2009 ».
Cette contrainte supplémentaire amène les entreprises à constituer des fonds de roulement ou à tenter de mobiliser des prêts auprès des banques : « 91,2 % des entreprises enquêtées font recours aux ressources externes pour financer leurs activités dont 38,2 % pour les crédits bancaires et 17,6 % pour les dettes fournisseurs. Les fonds propres uniquement ne sont utilisés que par 8,8 % des entreprises ».
Ces retards de paiement persistants entraînent aussi une hausse des coûts supportés par le commanditaire de la commande publique car les entreprises pratiquent des prix plus élevés pour couvrir les coûts de refinancement.
La commande publique adressée aux PME et grandes entreprises est évaluée à 457 millions d’euros (300 milliards CFA) en 2009, selon l’Autorité de régulation des marchés publics.
Lomé, Togo - Organisé par la BIDC.