(Agence Ecofin) - L’expropriation sans compensation envisagée par le gouvernement sud-africain afin de corriger les inégalités héritées de l’apartheid doit tenir compte de la diversité des situations sur le terrain. C’est ce qu’estime dans son rapport, le panel présidentiel nommé en septembre dernier avec pour tâche, de détailler les termes de ladite réforme.
Selon le groupe formé de 10 membres, il est important que le projet spécifie plus clairement les situations dans lesquelles l’absence de compensation sera appliquée, rapporte Bloomberg. Par exemple, indique le comité, les individus ayant acquis les terres depuis 1994 ne devraient pas être traités de la même manière que ceux qui en ont hérité.
Cette différence dans l’approche vaut également pour les actionnaires institutionnels qui détiennent de grands parcs immobiliers et les familles dont les terres sont des moyens de subsistance.
D’après le panel, l’expropriation sans compensation pourrait notamment s’appliquer dans les cas où les terres sont abandonnées ou détenues à des fins strictement spéculatives.
Pour rappel, le Parlement sud-africain a formé la semaine dernière, un comité ad hoc multipartite avec la mission d’introduire un projet de loi amendant la Constitution pour faciliter la réforme.
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