(Agence Ecofin) - Palu, Dengue, Polio, Méningite, Sida, etc. Dans l’inconscient collectif comme dans les faits, le nouveau Coronavirus semble avoir relégué au second plan nombre de maladies endémiques en Afrique. Une situation qui préoccupe Michel Sidibé.
La Covid-19 est une maladie à prendre au sérieux, c’est un fait. 379 000 morts en 6 mois, plus de 4 000 en Afrique, des systèmes économiques entiers mis en péril. Cependant, des pathologies tout aussi meurtrières (voire plus) demeurent en Afrique, et relâcher les efforts de lutte contre elles pourrait avoir des conséquences dramatiques.
Michel Sidibé (photo), ministre malien de la Santé et des Affaires sociales, et ex-patron de l’ONUSIDA est monté au créneau pour alerter les gouvernements. « La Covid-19 ne doit pas nous paralyser et nous obliger à laisser tomber les autres pathologies. Elles sont malheureusement courantes en Afrique et elles tuent », déclare-t-il, craignant entre autres une augmentation du taux de mortalité du paludisme.
Pour le ministre, le « tsunami socioéconomique » engendré risque d’affecter le continent plus durement encore que la pandémie elle-même. Il plaide pour la reconnaissance du CVO, le remède malgache au Coronavirus, afin de trouver au plus vite une sortie de crise.