(Agence Ecofin) - Djibouti dépend actuellement entièrement de l’importation de charbon pour faire fonctionner sa capacité de production électrique de 126 MW. Pour diminuer à terme le coût de l’énergie, il met en place le cadre organique nécessaire à l’exploitation de son potentiel géothermique (1 000 MW).
Djibouti vient de franchir un palier dans son projet d’exploitation de ses ressources géothermiques avec la mise en place de sa compagnie nationale dédiée à la source renouvelable d’énergie. La Red Sea Drilling Company (RSDC) aura pour principale mission le développement des ressources géothermiques du pays. Elle assurera également des activités consacrées à la formation et au renforcement des capacités locales afin de disposer, d’ici quelques années d’une main-d’œuvre qualifiée.
La RSDC se dotera, à terme, également de capacités de forage de puits hydrauliques et de puits d’hydrocarbures. En attendant l’opérationnalisation de cette entité nationale, le pays sous-traite certains aspects de ses projets géothermiques avec son voisin, le Kenya. En février 2021, il a en effet octroyé un marché de 6,5 millions $ à la KenGen, la compagnie kényane de production électrique pour le forage de trois puits géothermiques dans la région du lac Assal.
Djibouti a un potentiel géothermique estimé à 1 000 MW, soit assez pour satisfaire la demande électrique du pays dont 50 % de la population n’a pas encore accès à l’électricité. Actuellement, le seul projet géothermique national en cours de développement, lui permettra de disposer dans un premier temps de 20 MW d’électricité, puis de 50 MW à terme.
Gwladys Johnson Akinocho
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