(Agence Ecofin) - La semaine écoulée, la Sonatrach a annoncé que la production de gaz naturel sur le projet gazier Touat qui devait débuter en février 2017, ne démarrera qu’au premier trimestre de 2018, rapporte Algérie Presse Service (APS). Selon Abdelmoumene Ould Kaddour (photo), le directeur général de la société publique, ce retard est imputable aux insuffisances de la Sonatrach dans le mangement des projets.
« Je reconnais que nos activités dans le Sud profond sont très difficiles, très complexes, mais nous devons absolument améliorer notre efficacité. Nous sommes toujours en retard et on doit désormais apprendre de ces erreurs pour que les prochaines générations ne tombent pas dans les mêmes erreurs.», a-t-il déclaré lors d’une visite sur le site.
Actuellement, sur les 21 puits prévus des 9 gisements en présence, seuls 3 puits sont prêts à entrer en production. Sonatrach contrôle 55% du projet gazier Touat, aux côtés du français Engie qui en détient le reste des parts.
Ce gisement fait partie des 5 qu’a prévu de développer entre 2015 et 2019, la Sonatrach. Il s’agit d’In Salah (50 000 m3/j), de Bir Sbaa (20 000 barils de pétrole/j), de Reggane qui devrait fournir jusqu’à 8 millions de mètres cubes par jour, de Touat qui produira annuellement 4,5 milliards de m3 de gaz et 630 000 barils de condensats et de Timimoun qui produira 177 millions de pieds cubes/j.
En outre, Ould Kaddour a assuré que la Sonatrach pourrait d’ici la fin de l’année, arriver à 95 milliards de m3 de production annuelle, dont 53 milliards m3 destinés au marché extérieur et 42 au marché domestique dont la demande a explosé ces dernières années.
L’Algérie est le premier producteur africain de gaz et ses exportations d’énergie représentent 60% du budget de l'État.
Olivier de Souza