(Agence Ecofin) - Pour de nombreux analystes, ce changement ne devait avoir lieu qu’en 2022. Mais la Chine importe plus de GNL que ce qui était prévu. L’empire du Milieu profite également d’une demande effrénée pendant que celle du Japon s’essouffle.
D’après des données de suivi des cargaisons de l’entreprise ICIS Edge, l’augmentation rapide et soutenue des importations chinoises de GNL devrait permettre à celle-ci de dépasser le Japon cette année en tant que premier acheteur mondial de ce combustible.
Entre juin 2020 et juin 2021, la Chine a importé 76,27 millions de tonnes de GNL, à peine derrière les 76,32 millions de tonnes du Japon. Or, la demande cette année en Chine affiche 81,2 millions de tonnes, bien au-dessus des 75,2 millions de tonnes du pays du soleil levant.
D’après les analystes, la domination de la Chine sur ce segment n’était pas prévue avant l’année prochaine. Ces achats qui ont pris de vitesse les estimations se justifient par les besoins de la reprise économique, un temps froid persistant et les politiques nationales de réduction rapide des émissions de gaz à effet de serre qui ont été stimulées par des subventions au gaz.
Vu que le gaz est devenu le combustible phare de la transition énergétique en Chine, son importation devrait y croître de façon exponentielle au cours des prochaines années. Aujourd’hui, il ne représente que 10 % du mix énergétique, derrière le charbon et le pétrole.
Le Japon qui trônait dans ce segment depuis plusieurs dizaines d’années a de son côté un peu délaissé le gaz naturel pour se tourner vers l’énergie nucléaire. Les autorités restent cependant fidèles à leur plan qui consiste à réduire de près de moitié l’impact carbone du pays d’ici 2030.
Olivier de Souza