(Agence Ecofin) - La Banque africaine de développement (BAD) a annoncé, le 7 juillet, avoir accordé à l’Entreprise tunisienne d’activités pétrolières (ETAP, publique) un prêt de 75 millions de dollars destiné à financer projet de gazoduc dans le Sud tunisien.
Ce projet baptisé «Nawar » porte sur la construction d’installations de transport et de traitement du gaz, pour mettre sur le marché le gaz associé extrait de plusieurs gisements pétrolifères dans le sud de la Tunisie.
Le projet comprend notamment une unité de compression et de traitement (UCT), qui recueillera le gaz reçu de tous les gisements méridionaux ainsi qu’un gazoduc de 28 pouces de diamètre et d’une longueur de 370 km pour l’exportation du gaz riche, des condensats et des produits commerciaux, avec une capacité nominale de 10 millions de m3/jour.
Le projet comprend aussi une usine de traitement de gaz (UTG) située sur la côte, dans la zone industrielle de Ghannouch, près de Gabès, pour la fabrication de produits commercialisables (gaz naturel, propane et butane).
Le projet sera développé par une joint venture (JV) détenue à parts égales par l’ETAP et OMV Gmbh, la filiale tunisienne de l’entreprise autrichienne OMV, qui est le premier groupe énergétique d’Europe centrale et du Sud-est.
A ce jour, en Tunisie, plus de 90 % de la production d’électricité provient du gaz naturel. La moitié du gaz nécessaire pour produire cette électricité est importée, via un gazoduc. Par ailleurs, le gazoduc existant, qui relie la région du Sahara où se trouvent la plupart des ressources en hydrocarbures à la zone industrielle de Gabès, a atteint ses limites en termes de capacité. Du coup, le déficit énergétique pourrait se creuser davantage si des investissements supplémentaires ne sont pas opérés dans les infrastructures.