(Agence Ecofin) - Au Nigeria, le niveau zéro de gaz torché sera une réalité en 2020. C’est ce qu’a promis, hier, le directeur général de la société publique du pétrole (NNPC), Dr Maïkanti Baru, lors d’une conférence sur les technologies de développement offshore, à Houston, au Texas.
« Le niveau total de gaz torché a considérablement été réduit à environ 800 millions de pieds cubes standard par jour, et dans les 1-2 prochaines années, nous aurions complètement assuré zéro gaz torché au niveau de tous les producteurs de gaz naturel », a affirmé le chef d’entreprise.
L’annonce a été positivement accueillie par les organisations qui militent pour moins de torchage de gaz dans le pays, souligne la presse locale.
Pour atteindre cet objectif, M. Baru a révélé qu’une approche en trois volets a été adoptée, pour notamment monétiser la ressource. Elle consistera d’abord à contraindre les compagnies qui souhaitent développer des projets de production de gaz, à soumettre au régulateur un plan visant à garantir zéro émission de gaz torché.
Ensuite, le deuxième volet concernera une réduction progressive du torchage, grâce à une combinaison d'interventions stratégiques ciblées dans le plan directeur du gaz.
Enfin, l’approche prendra en compte le renforcement des pénalités par le biais d'une législation conforme au Règlement de 2018 sur le brûlage du gaz. A cet effet, la NNPC plaide en faveur de l’adoption en urgence d’une législation particulière.
Si cette politique est bien suivie, le Nigeria pourrait passer du rang de deuxième pays où le volume de gaz torché est le plus élevé à la septième place, indique le directeur de la NNPC. Par ailleurs, cela permettra de gonfler les ventes de gaz du pays et, par conséquent, ses revenus.
Le brûlage de gaz est considéré comme un gâchis dans l’industrie. Pire, cette technique de combustion du gaz provoque d’énormes émissions de CO2.
Olivier de Souza